Travaux en hauteur

Formez-vous avec des professionnels aux travaux en hauteur.

Formation travaux en hauteur

La formation travaux en hauteur proposée par SECURIFORM enseigne le principe fondamental de la hiérarchie des protections établi par le Code du travail. Ce principe est absolu et non négociable : les protections collectives doivent toujours être privilégiées par rapport aux équipements de protection individuelle.​

Le principe réglementaire de hiérarchie des protections :​

L’article R4323-59 du Code du travail établit clairement la priorité :​

« La prévention des chutes de hauteur est assurée par des garde-corps intégrés ou fixés de manière sûre, rigides et d’une résistance appropriée, ou par tout autre moyen assurant une sécurité équivalente ».​

L’article R4323-60 complète : « En cas d’impossibilité technique de mise en œuvre de mesures de protection collective, des dispositifs de protection individuelle sont utilisés ».​

Cette formulation juridique consacre la hiérarchie absolue :​

Niveau 1 (PRIORITÉ ABSOLUE) : Protections collectives permanentes ou provisoires :​

  • Garde-corps (permanents ou provisoires)​

  • Filets de sécurité (horizontaux ou verticaux)​

  • Planchers pleins et platelages complets​

  • Nacelles élévatrices avec garde-corps intégrés​

Niveau 2 (EN DERNIER RECOURS) : Équipements de protection individuelle :​

  • Harnais antichute avec systèmes d’arrêt de chute​

  • Longes et absorbeurs d’énergie​

  • Antichutes à rappel automatique

Pourquoi cette hiérarchie ? :​

La formation travaux en hauteur explique les raisons de cette priorité absolue aux protections collectives :​

1. Efficacité supérieure :​

  • Les garde-corps empêchent physiquement la chute en créant une barrière infranchissable​

  • Les EPI limitent les conséquences d’une chute mais ne l’empêchent pas​

  • Une protection collective protège tous les travailleurs présents sans distinction​

  • Un EPI ne protège que la personne qui le porte, et uniquement si elle l’utilise correctement​

2. Absence d’erreur humaine possible :​

  • Un garde-corps est toujours actif, indépendamment du comportement des travailleurs​

  • Un harnais nécessite une utilisation correcte : enfilage, réglage, accrochage au bon point​

  • Les statistiques montrent que 60% des chutes mortelles surviennent parce que le harnais n’était pas porté ou mal utilisé​

3. Confort et productivité :​

  • Travailler derrière un garde-corps offre une liberté de mouvement totale

  • Porter un harnais limite les mouvements, génère fatigue et inconfort​

  • La productivité est 20-30% supérieure avec protections collectives qu’avec EPI​

Les protections collectives : types et caractéristiques :​

1. Les garde-corps provisoires (ou temporaires) :​

Les garde-corps provisoires sont des dispositifs de protection collective installés temporairement sur les chantiers.​

Composition réglementaire selon la norme NF EN 13374+A1 :​

Un garde-corps conforme doit obligatoirement comporter :​

  • Lisse haute : barre horizontale située entre 1 m et 1,10 m au-dessus du plan de travail​

  • Lisse intermédiaire : barre horizontale située à mi-hauteur (environ 50 cm)​

  • Plinthe (ou plaque de pied) : élément bas de 10 à 15 cm de hauteur empêchant la chute d’objets​

  • Potelets : éléments verticaux supportant les lisses, espacés de maximum 2,5-3 mètres​

TOUS ces éléments doivent être présents simultanément. Un garde-corps composé uniquement d’une lisse haute n’est PAS conforme et n’offre aucune protection réglementaire.​

Classes de garde-corps selon la norme NF EN 13374 :​

La formation travaux en hauteur enseigne la distinction entre les trois classes :​

  • Classe A : pour surfaces dont la pente par rapport à l’horizontale est ≤ 10° (toitures plates, terrasses)​

  • Classe B : pour surfaces dont la pente est comprise entre 10° et 30°

  • Classe C : pour surfaces dont la pente est comprise entre 30° et 60° (toitures en pente)​

Matériaux autorisés :​

  • Acier galvanisé​

  • Aluminium​

  • Polyéthylène haute densité (PEHD)​

  • Polyamide ou polypropylène​

2. Les filets de sécurité :​

Les filets de sécurité constituent une protection collective de recueil : ils n’empêchent pas la chute mais l’arrêtent en limitant drastiquement la hauteur de chute.​

Types de filets selon la norme EN 1263-1 :​

Filets horizontaux (ou filets de recueil) :​

  • Installés sous la zone de travail (sous toiture, sous dalle)​

  • Arrêtent la chute d’une personne ou d’un objet​

  • Déformation progressive qui absorbe l’énergie de la chute​

Filets verticaux (ou filets de façade) :​

  • Installés verticalement le long des façades, échafaudages​

  • Empêchent la chute latérale vers l’extérieur​

  • Protègent aussi les zones au sol contre chutes d’objets​

Filets en grandes nappes :​

  • Dimensions importantes pour chantiers de grande envergure​

  • Adaptés aux charpentes, halls industriels​

Installation selon la norme EN 1263-2 :​

  • Fixation sécurisée sur points d’ancrage résistants​

  • Maillage conforme (généralement 100 mm)​

  • Inspection régulière de l’état et de la tension​

3. Les planchers pleins et platelages :​

Les plans de travail complets constituent la protection collective ultime :​

  • Échafaudages avec planchers complets sans vide​

  • Plates-formes individuelles roulantes légères (PIRL) avec garde-corps intégrés​

  • Nacelles élévatrices avec garde-corps périphériques​

  • Échelles à plateformes avec protections latérales​

Quand utiliser les EPI (en dernier recours) ? :​

Les équipements de protection individuelle ne peuvent être utilisés que dans les situations où les protections collectives sont techniquement impossibles :​

Situations justifiant l’usage des EPI :​

  • Travaux de courte durée (moins de quelques minutes) où l’installation de protections collectives prendrait plus de temps que le travail lui-même​

  • Accès aux postes de travail : déplacement vertical sur échelles, échafaudages en cours de montage​

  • Espaces confinés : cuves, silos, fosses où garde-corps impossibles​

  • Travaux sur poteaux, pylônes, structures étroites : aucune possibilité de garde-corps​

  • Interventions d’urgence : pas de temps pour installer protections collectives​

Obligation de justification :​

L’article R4323-60 impose que l’impossibilité technique de mise en œuvre de protections collectives soit démontrée et documentée. L’employeur doit pouvoir prouver qu’il a réellement cherché des solutions de protection collective avant de recourir aux EPI.​

Documentation obligatoire dans le plan de prévention :​

  • Analyse des risques de chute identifiés​

  • Solutions de protections collectives envisagées​

  • Justification technique de leur impossibilité​

  • Choix des EPI retenus et justification​

  • Formation des personnels à l’utilisation des EPI​

Le module « Savoir contrôler et entretenir son harnais » de la formation travaux en hauteur de SECURIFORM couvre les procédures essentielles qui garantissent que les EPI antichute restent efficaces et sûrs. Ces vérifications sont obligatoires et constituent une responsabilité légale de l’employeur et de l’utilisateur.​

Les deux types de vérifications obligatoires :​

La réglementation impose une double vérification :​

1. Vérification avant chaque utilisation (vérification visuelle quotidienne) :​

Cette vérification est effectuée par l’utilisateur lui-même avant de mettre son harnais.​

Pourquoi cette vérification quotidienne ? :​

Des dégradations peuvent survenir entre deux vérifications annuelles :​

  • Usure progressive des sangles, coutures, éléments métalliques​

  • Chocs ou chutes pendant transport ou stockage​

  • Exposition aux UV, produits chimiques, humidité​

  • Utilisation incorrecte par un autre utilisateur si harnais partagé​

Procédure complète de vérification visuelle :​

La formation travaux en hauteur de SECURIFORM enseigne une méthode systématique d’inspection :​

Étape 1 : Vérifier le marquage et les étiquettes :​

Trois éléments critiques doivent être vérifiés sur les étiquettes :​

a) La date de fabrication et la date limite d’utilisation :​

  • Les harnais ont une durée de vie limitée (généralement 10 ans après fabrication, selon le fabricant)​

  • Cette durée inclut stockage ET utilisation​

  • Au-delà de cette date, le harnais DOIT être mis au rebut, même s’il semble intact​

b) La date de la dernière vérification périodique :​

  • Un marquage (étiquette, plaque) doit indiquer la date de la dernière VGP (Vérification Générale Périodique annuelle)​

  • Si plus de 12 mois se sont écoulés, le harnais ne peut PAS être utilisé avant nouvelle VGP​

c) L’identification du porteur :​

  • Bien qu’un EPI ne soit pas strictement obligatoirement nominatif, il est fortement recommandé qu’il soit attribué à une personne​

  • Cela facilite traçabilité et responsabilisation​

Si le marquage est illisible (étiquette détériorée, absente, décolorée), le harnais doit être immédiatement mis au rebut.​

Étape 2 : Inspecter l’état général des sangles :​

La méthode de flexion recommandée par les fabricants :​

  • Poser le harnais sur une table dans une pièce bien éclairée

  • Dérouler entièrement chaque sangle (y compris les parties cachées sous coussins)​

  • Saisir la sangle avec les mains écartées de 15-20 cm

  • Faire fléchir le tissu pour examiner toutes les faces​

  • Progresser ainsi sur toute la longueur de chaque sangle​

Défauts à détecter :​

Les formations travaux en hauteur enseignent à identifier les signes d’usure ou de dommage :​

  • Coupures, déchirures, entailles : même petites, elles affaiblissent drastiquement la résistance​

  • Effilochures, fils tirés ou cassés : indiquent usure avancée​

  • Brûlures, marques de chaleur : projections de soudure, contact avec surfaces chaudes​

  • Projections de produits chimiques : taches suspectes, durcissement du tissu​

  • Décoloration par UV : blanchiment, affaiblissement du polyester​

  • Poussière et sable incrustés : peuvent user les fibres et bloquer les boucles​

  • Moisissures, odeur de moisi : stockage dans l’humidité​

TOUT défaut visible = mise au rebut immédiate.​

Étape 3 : Examiner les coutures (piqûres) :​

Les coutures sont des points critiques car elles supportent l’essentiel des forces lors d’une chute :​

  • Vérifier le motif des coutures : ne doit présenter aucune anomalie (coutures droites, régulières)​

  • Contrôler les coutures en diagonale, horizontalement et verticalement

  • Examiner les coutures « masquées » : dérouler sangles sous coussins de confort, sous sangles de poitrine​

  • Fils cassés, détachés, manquants = mise au rebut​

Étape 4 : Contrôler les anneaux en D (points d’accrochage) :​

Les anneaux en D (dorsal et/ou sternal) sont les points d’accrochage vitaux du harnais :​

  • Vérifier l’absence de corrosion : rouille, oxydation​

  • Vérifier l’absence de déformation : bosses, pliures, torsions​

  • Vérifier l’absence de fissures : même microscopiques​

  • Si l’anneau dorsal est doté d’une fonction verticale automatique (anneau pivotant), vérifier son bon fonctionnement​

Étape 5 : Inspecter les boucles métalliques et sangles de réglage :​

Les boucles doivent fonctionner parfaitement :​

  • Ouverture et fermeture : doivent être possibles en un seul mouvement rapide

  • Vérifier la forme des pièces en acier : pas de déformation​

  • Vérifier l’absence de corrosion sur les éléments métalliques​

  • Les sangles doivent pouvoir être serrées et desserrées facilement

  • Poussière et sable peuvent compliquer ces opérations : nettoyer si nécessaire​

Étape 6 : Contrôler l’indicateur de chute (si équipé) :​

Certains harnais modernes sont équipés d’un indicateur de chute : dispositif qui révèle si le harnais a été soumis à une chute :​

  • L’indicateur est généralement une étiquette cousue dans un pli de la sangle​

  • Si l’étiquette est déchirée (même partiellement), cela signifie que le harnais a arrêté une chute

  • Mise au rebut immédiate obligatoire

Étape 7 : Déployer et vérifier les sangles anti-traumatisme (si équipé) :​

Les boucles anti-traumatisme (systèmes de suspension après chute) doivent être inspectées :​

  • Ouvrir la fermeture à glissière (si présente)​

  • Déployer et dérouler entièrement les sangles anti-traumatisme​

  • Vérifier l’absence de déchirures, projections, déformations

2. Vérification générale périodique (VGP) – Vérification annuelle obligatoire :​

L’article R4323-99 du Code du travail impose une vérification périodique approfondie des EPI de catégorie 3 au minimum une fois par an.​

Qui réalise la VGP ? :​

La VGP doit être réalisée par une personne compétente ou un organisme habilité :​

  • Organisme de vérification agréé (société externe spécialisée comme SOCOTEC, APAVE, etc.)​

  • Personnel interne formé et désigné compétent par l’employeur​

Contenu de la VGP :​

La vérification annuelle est plus approfondie que la vérification quotidienne :​

  • Inspection visuelle exhaustive : tous les éléments examinés minutieusement​

  • Tests fonctionnels : boucles, réglages, mécanismes testés sous charge​

  • Vérification des résistances mécaniques : selon normes fabricant​

  • Contrôle de la conformité aux normes (EN 361, etc.)​

Documentation obligatoire :​

À l’issue de la VGP, plusieurs documents sont établis :​

  • Rapport de vérification détaillé : état de chaque équipement, défauts constatés, réparations nécessaires​

  • Enregistrement dans un registre de sécurité : traçabilité des vérifications​

  • Marquage sur l’équipement : étiquette ou plaque indiquant date de la VGP​

Fréquence obligatoire :​

  • Minimum une fois par an selon Code du travail​

  • Fréquence accrue recommandée (tous les 6 mois) si utilisation intensive, environnement agressif​

Règle absolue : tout harnais ayant arrêté une chute DOIT être immédiatement mis au rebut :​

Cette règle est absolue et sans exception :​

  • Même si le harnais semble intact visuellement​

  • Les fibres internes peuvent être endommagées sans signe visible​

  • Le harnais a absorbé l’énergie de la chute et ne peut plus garantir sa résistance​

  • Aucune réparation n’est autorisée : mise au rebut et remplacement​

Durée de vie et remplacement :​

Les harnais ont une durée de vie limitée définie par le fabricant :​

  • Durée maximale : généralement 10 ans après fabrication (stockage inclus)​

  • Durée d’utilisation : généralement 5-7 ans selon intensité d’usage​

  • Consulter la notice du fabricant pour durée exacte​

  • Au-delà, remplacement obligatoire même si harnais semble en bon état​

Entretien et stockage :​

La formation travaux en hauteur enseigne les bonnes pratiques d’entretien :​

Nettoyage :​

  • Nettoyer avec eau tiède et savon doux

  • JAMAIS de solvants, détergents agressifs, eau de javel

  • Brosser doucement si saleté incrustée​

  • Rincer abondamment à l’eau claire​

Séchage :​

  • Sécher à température ambiante, à l’ombre​

  • JAMAIS en plein soleil (UV dégradent le polyester)​

  • JAMAIS près d’une source de chaleur (radiateur, sèche-linge)​

Stockage :​

  • Ranger dans un endroit sec, à l’abri de l’humidité

  • Protéger des rayons UV (soleil direct)​

  • Éviter contact avec produits chimiques (solvants, acides, huiles)​

  • Ranger dans sac de transport ou armoire dédiée

Le module « Connaître les règles d’utilisation d’un harnais et les domaines d’application de chaque point » de la formation travaux en hauteur de SECURIFORM couvre les différents points d’accrochage et leurs usages spécifiques. Comprendre ces distinctions est crucial car utiliser le mauvais point d’ancrage peut réduire drastiquement l’efficacité du système antichute ou créer des situations dangereuses.​

Les différents types de points d’ancrage des harnais :​

Les harnais modernes peuvent être équipés de plusieurs points d’accrochage selon leur conception :​

1. Point d’ancrage dorsal (anneau en D dorsal) :​

Localisation : situé entre les omoplates, au milieu du dos, à la hauteur des épaules.​

Caractéristiques :​

  • Anneau en D en acier inoxydable ou alliage haute résistance​

  • Diamètre important pour faciliter l’accrochage du connecteur dans le dos​

  • Souvent équipé d’un système de verticalisation automatique : l’anneau pivote pour rester vertical quelle que soit la position du corps​

Norme : EN 361 (harnais antichute pour l’arrêt des chutes).​

Domaines d’application du point dorsal :​

Le point d’ancrage dorsal est le point standard pour la majorité des situations de travail en hauteur :​

Situations recommandées :​

  • Travaux sur toitures : couvreurs, étancheurs, charpentiers​

  • Travaux sur échafaudages : maçons, peintres​

  • Déplacements horizontaux sur structures​

  • Travaux en position debout nécessitant liberté de mouvement​

  • Utilisation d’antichutes à rappel automatique fixés en hauteur​

Avantages du point dorsal :​

  • Mains et champ de vision libres pour se déplacer et travailler​

  • Le travailleur ne voit pas constamment son système antichute, ce qui évite distraction​

  • En cas de chute, le corps bascule naturellement face en avant, position optimale pour l’arrêt​

  • Répartition optimale des forces sur le corps lors de l’arrêt de chute​

2. Point d’ancrage sternal (anneau sternal ou double boucle avant) :​

Localisation : situé sur la poitrine, au niveau du sternum, entre les deux bretelles.​

Caractéristiques :​

Deux types de points sternaux :​

a) Point sternal simple (anneau unique) :​

  • Un seul anneau métallique fixé sur la sangle thoracique​

  • Sangle de sécurité « bavaroise » doit TOUJOURS être verrouillée entre les deux bretelles pour éviter erreur de connexion​

b) Point sternal double (2 demi-points ou 2 boucles) :​

  • Deux boucles en sangle situées de chaque côté du sternum​

  • Les deux boucles doivent être reliées ensemble avec le connecteur​

  • DANGER : si l’utilisateur s’ancre sur un seul des 2 points, le système n’est PAS conforme et peut rompre​

  • C’est pourquoi le point sternal simple est considéré plus sûr (évite cette erreur)​

Norme : EN 361 (harnais antichute).​

Domaines d’application du point sternal :​

Le point sternal est utilisé dans des situations spécifiques où l’accès au point dorsal est difficile ou impossible :​

Situations recommandées :​

a) Travaux nécessitant manœuvres fréquentes du système antichute :​

  • L’ancrage au niveau sternal permet un accès direct au système antichute​

  • Facilite les connexions/déconnexions répétées

  • Évite de devoir demander à un collègue de connecter le harnais dans le dos​

b) Travaux sur antichutes sur cordage (coulisseau sur corde) :​

  • Le point sternal facilite la manipulation des antichutes sur cordage​

  • Assure un meilleur confort au poste de travail

  • Le travailleur peut surveiller visuellement son système​

c) Travaux sur échelles verticales fixes :​

  • Lors de montées/descentes d’échelles à crinoline avec ligne de vie verticale​

  • Le point sternal évite que le système antichute ne s’accroche dans les barreaux​

d) Travaux en espaces confinés (cuves, silos, fosses) :​

  • Le point sternal permet relevage vertical de l’opérateur en cas d’urgence​

  • Treuil de sauvetage connecté au point sternal pour extraction rapide​

e) Travaux en nacelles élévatrices :​

  • Dans certaines configurations de nacelles, le point sternal est préféré​

  • Évite que la longe ne se coince dans les mécanismes de la nacelle​

Précautions avec le point sternal :​

  • Distances de chute accrues : le point sternal étant plus bas que le point dorsal, la distance de chute est légèrement supérieure (environ 30-40 cm de plus)​

  • Position après chute : risque de basculer tête en bas si mauvais réglage du harnais​

  • Ne pas utiliser pour déplacements horizontaux : risque d’effet pendulaire aggravé​

3. Points d’ancrage latéraux (anneaux de hanche) :​

Certains harnais sont équipés d’anneaux latéraux situés sur les hanches.​

ATTENTION : ces points latéraux NE SONT PAS des points d’arrêt de chute :​

Usage exclusif : maintien en position de travail (norme EN 358) :​

  • Connexion d’une longe réglable EN 358 entre les deux points latéraux​

  • Permet de se maintenir en position de travail sur une structure (poteau, façade)​

  • Interdit pour arrêt de chute : ces points ne résisteraient pas à la force d’impact​

Obligation : si utilisation des points latéraux pour maintien, un système antichute dorsal ou sternal doit être utilisé simultanément.​

4. Harnais à points d’ancrage multiples (dorsal + sternal) :​

De nombreux harnais professionnels combinent plusieurs points d’accrochage :​

Harnais 2 points : dorsal ET sternal :​

Avantages :​

  • Polyvalence maximale : adaptation rapide selon le type de travail​

  • Un seul harnais pour multiples applications

  • Permet de choisir le meilleur point selon la situation​

Utilisation :​

  • Utiliser UN SEUL point à la fois : soit dorsal, soit sternal​

  • JAMAIS les deux simultanément avec le même système antichute​

Harnais 3 ou 4 points : dorsal + sternal + latéraux :​

Configuration avancée pour travaux complexes :​

  • Point dorsal : arrêt de chute principal​

  • Point sternal : arrêt de chute alternatif​

  • 2 points latéraux : maintien en position de travail EN 358​

Usage typique :​

  • Travaux sur poteaux, pylônes​

  • Interventions sur structures verticales​

  • Maintenance industrielle complexe​

Règles de choix du point d’ancrage :​

La formation travaux en hauteur de SECURIFORM enseigne les critères de sélection :​

Privilégier le point dorsal :​

  • Par défaut, toujours utiliser le point dorsal sauf impossibilité technique​

  • Meilleure répartition des forces, position optimale après chute​

Utiliser le point sternal uniquement si :​

  • Accès au point dorsal difficile ou impossible​

  • Manœuvres fréquentes nécessaires​

  • Travaux en espaces confinés nécessitant relevage​

  • Recommandation spécifique du fabricant pour l’application​

Vérifier la compatibilité :​

  • S’assurer que le système de liaison (longe, enrouleur) est compatible avec le point d’ancrage choisi​

  • Consulter les notices fabricant

Le module « Découvrir les EPI et les systèmes de sécurité contre les chutes de hauteur disponibles sur le marché » et « Savoir choisir les EPI adaptés » de la formation travaux en hauteur de SECURIFORM couvre les différents types d’équipements et les critères de sélection. Le marché offre une grande diversité de solutions, et choisir le bon équipement est crucial pour garantir sécurité et efficacité.​

Présentation des différents systèmes de sécurité disponibles :​

1. Les harnais antichute (le système de base) :​

Nous avons déjà couvert les harnais en détail dans les questions précédentes. Récapitulatif des types :​

  • Harnais 1 point dorsal : usage général​

  • Harnais 1 point sternal : espaces confinés, échelles​

  • Harnais 2 points (dorsal + sternal) : polyvalence maximale​

  • Harnais 3-4 points (dorsal + sternal + latéraux) : applications complexes​

Critères de choix du harnais :​

  • Type de travaux : déplacements, position fixe, travaux longs ou courts​

  • Confort : coussins d’épaules, cuissards rembourrés pour travaux prolongés​

  • Facilité d’enfilage : bretelles croisées dans le dos (X-Pad) facilitent mise en place​

  • Points d’accrochage nécessaires : analyser les situations de travail prévues​

2. Les longes antichute (systèmes de liaison) :​

Les longes sont les systèmes de liaison entre harnais et point d’ancrage.​

Types de longes :​

Longes simples :​

  • Un seul brin avec absorbeur d’énergie intégré​

  • Longueur standard : 1,5 à 2 mètres

  • Norme EN 355 : longes équipées d’absorbeur d’énergie​

  • Usage : positions fixes, pas de déplacements fréquents​

Longes doubles (en Y) :​

  • Deux brins avec absorbeurs d’énergie et deux connecteurs​

  • Permet de rester toujours connecté lors de progressions : un connecteur reste accroché pendant qu’on déplace l’autre​

  • Usage : déplacements sur structures, échafaudages, toitures​

Longes réglables EN 358 (maintien au poste) :​

  • Longueur ajustable (généralement 1 à 2 mètres)​

  • Connexion entre les deux points latéraux du harnais​

  • Maintien en position de travail, PAS d’arrêt de chute​

  • Obligation : système antichute dorsal/sternal simultané​

Matériaux :​

  • Sangle textile (polyester, polyamide) : souple, légère​

  • Câble métallique : résistance accrue, abrasion réduite​

3. Les antichutes à rappel automatique (enrouleurs) :​

Les enrouleurs offrent une grande liberté de mouvement tout en assurant arrêt immédiat de la chute.​

Fonctionnement :​

  • Principe similaire à une ceinture de sécurité automobile​

  • Câble ou sangle qui se déroule/enroule automatiquement​

  • Mécanisme inertiel : bloque instantanément en cas de chute​

  • Norme EN 360 : antichutes à rappel automatique​

Types d’enrouleurs :​

Enrouleurs à câble :​

  • Câble métallique de 3 à 30 mètres

  • Résistance abrasion, durabilité​

  • Usage intensif​

Enrouleurs à sangle :​

  • Sangle textile de 3 à 20 mètres

  • Plus légers, moins encombrants​

  • Confort d’utilisation​

Avantages :​

  • Liberté de mouvement maximale

  • Arrêt quasi immédiat de la chute (distance réduite)​

  • Pas besoin de se décrocher/recrocher lors déplacements​

  • Idéal pour travaux sur grandes surfaces (toitures, nacelles)​

4. Les lignes de vie (horizontales et verticales) :​

Les lignes de vie permettent déplacements sécurisés sur distances importantes.​

Lignes de vie horizontales :​

Définition : câbles métalliques ou rails rigides tendus horizontalement entre points d’ancrage.​

Types :​

Lignes de vie flexibles (câbles) :​

  • Câble métallique tendu entre 2 points d’ancrage ou plus​

  • Longueur : de quelques mètres à plusieurs dizaines de mètres​

  • Coulisseau mobile : dispositif qui suit le déplacement du travailleur le long du câble​

  • Norme EN 795 Type C

Lignes de vie rigides (rails) :​

  • Rails métalliques fixés à une structure​

  • Plus robustes, déformation minimale​

  • Chariot mobile se déplace sur le rail​

  • Norme EN 795 Type D

Usage :​

  • Déplacements sécurisés le long de toitures, passerelles, zones étendues​

  • Permet à plusieurs personnes d’être connectées simultanément (selon capacité)​

Lignes de vie verticales :​

Définition : dispositifs fixés le long d’échelles, structures verticales.​

Types :​

Lignes de vie verticales rigides (rails) :​

  • Rail métallique fixé le long d’une échelle à crinoline​

  • Coulisseau antichute se déplace automatiquement avec l’utilisateur​

  • Bloque en cas de chute​

  • Norme EN 353-1

Lignes de vie verticales flexibles (câbles) :​

  • Câble métallique tendu verticalement​

  • Antichute mobile coulisse sur le câble​

  • Accompagne montée/descente, bloque en cas de chute​

  • Norme EN 353-2

5. Les points d’ancrage et dispositifs d’ancrage :​

Nous avons déjà détaillé les points d’ancrage dans la question 3. Rappel des types selon EN 795 :​

  • Type A : ancrages ponctuels fixes (anneaux scellés, poutres)​

  • Type B : ancrages provisoires (sangles, trépieds, tripodes)​

  • Type C : lignes de vie horizontales flexibles​

  • Type D : lignes de vie horizontales rigides​

  • Type E : ancrages à corps mort (lestage)​

Critères de choix des EPI adaptés :​

La formation travaux en hauteur de SECURIFORM enseigne une méthodologie de sélection :​

Étape 1 : Analyser la situation de travail :​

  • Type de travaux : déplacements fréquents ou position fixe ?​

  • Durée d’intervention : quelques minutes ou plusieurs heures ?​

  • Configuration des lieux : structure, hauteur, obstacles​

  • Points d’ancrage disponibles : en hauteur, au niveau des pieds, mobiles ?​

  • Nombre d’intervenants simultanés

Étape 2 : Calculer le tirant d’air nécessaire :​

Rappel : Tirant d’air = Longueur de longe + Déploiement absorbeur (1-1,5 m) + Taille utilisateur + Marge (1 m)​

  • Si tirant d’air disponible insuffisant : privilégier enrouleur à rappel automatique (distance chute réduite)​

  • Si tirant d’air suffisant : longe possible​

Étape 3 : Évaluer le facteur de chute :​

Rappel : Facteur de chute = Hauteur de chute / Longueur de longe​

  • Point d’ancrage en hauteur : facteur de chute faible (< 1)​

  • Point d’ancrage au niveau des pieds : facteur de chute élevé (jusqu’à 2)​

  • Si facteur élevé : forces d’impact maximales, nécessite absorbeur performant​

Étape 4 : Prévenir l’effet pendulaire :​

  • Se positionner le plus proche possible de la verticale du point d’ancrage​

  • Si déplacements latéraux : utiliser ligne de vie horizontale​

Étape 5 : Choisir le système adapté :​

Situations et systèmes recommandés :​

SituationSystème recommandéJustification
Déplacements fréquents sur toitureEnrouleur à rappel automatique + ligne de vie horizontale​Liberté mouvement, arrêt immédiat, déplacements sécurisés​
Position fixe courte duréeLonge simple avec absorbeur​Simple, efficace, économique​
Progression sur échafaudageLonge double (Y) avec 2 connecteurs​Reste toujours connecté lors déplacements​
Montée échelle verticaleLigne de vie verticale avec antichute mobile​Accompagne montée/descente, bloque en chute​
Travaux en nacelleLonge courte + harnais point sternal/dorsal​Évite coincement dans mécanismes nacelle​
Espace confiné (cuve, silo)Harnais point sternal + treuil de relevage​Extraction rapide possible​
Travaux sur grande surfaceLigne de vie horizontale + coulisseau​Déplacements libres sur zone étendue​
 
 

Étape 6 : Vérifier compatibilité et conformité :​

  • Compatibilité des connecteurs : diamètre, type de verrouillage​

  • Conformité aux normes : EN 361, EN 355, EN 360, EN 795, etc.​

  • Consulter notices fabricants : recommandations spécifiques

La formation travaux en hauteur proposée par SECURIFORM constitue un élément fondamental de la prévention des chutes, 2ème cause d’accidents mortels au travail. Elle enseigne le principe réglementaire absolu de la hiérarchie des protections : priorité obligatoire aux protections collectives (garde-corps conformes NF EN 13374, filets EN 1263, planchers complets) sur les EPI individuels. Elle couvre les procédures critiques de contrôle et entretien des harnais : vérifications visuelles quotidiennes (marquage, sangles, coutures, anneaux, boucles) et vérifications générales périodiques annuelles obligatoires, avec mise au rebut impérative après toute chute. Elle détaille les différents points d’ancrage (dorsal pour usage général, sternal pour espaces confinés/échelles/manœuvres fréquentes) et leurs domaines d’application spécifiques. Enfin, elle présente les systèmes de sécurité disponibles (harnais 1-4 points, longes simples/doubles, enrouleurs EN 360, lignes de vie horizontales/verticales) et enseigne une méthodologie de sélection basée sur l’analyse de la situation, le calcul du tirant d’air, l’évaluation du facteur de chute et la prévention de l’effet pendulaire. En formant vos équipes via cette formation travaux en hauteur, vous protégez les vies, vous démontrez la conformité aux articles R4323-59, R4323-60 et R4323-106 du Code du travail, et vous garantissez que vos collaborateurs maîtrisent les techniques vitales de choix, utilisation et maintenance des équipements antichute. Le recyclage tous les 3 ans maintient les compétences à jour.

Votre formation aux travaux en hauteur maintenant

Vous désirez programmer une formation aux travaux en hauteur ? Complétez le formulaire ci-dessous.

Vous avez une question ?

Nous recrutons

Afin de renforcer l’équipe SECURIFORM, nous recrutons des formateurs sur toute la France.