Formation gestes et postures

La formation gestes et postures proposée par SECURIFORM répond à une obligation légale stricte définie par le Code du travail. Comprendre précisément le cadre réglementaire est crucial pour tout employeur souhaitant se conformer et protéger ses salariés.​

Le cadre réglementaire fondamental :​

L’article R4541-8 du Code du travail (anciennement R231-71) constitue le socle légal principal. Cet article stipule explicitement :​

« L’employeur fait bénéficier les travailleurs dont l’activité comporte des manutentions manuelles :

• D’une information sur les risques qu’ils encourent lorsque les activités ne sont pas exécutées d’une manière techniquement correcte, en tenant compte des facteurs individuels de risque ;

• D’une formation adéquate à la sécurité relative à l’exécution de ces opérations. Au cours de cette formation, essentiellement à caractère pratique, les travailleurs sont informés sur les gestes et postures à adopter pour accomplir en sécurité les manutentions manuelles ».​

Définition légale de la manutention manuelle :​

L’article R4541-2 du Code du travail définit précisément ce qu’on entend par « manutention manuelle » :​

« On entend par manutention manuelle, toute opération de transport ou de soutien d’une charge, dont le levage, la pose, la poussée, la traction, le port ou le déplacement, qui exige l’effort physique d’un ou plusieurs travailleurs ».​

Cette définition large signifie que la formation gestes et postures ne concerne pas uniquement le « port de charges lourdes » mais toute activité impliquant un effort musculaire.​

La formation est-elle obligatoire ? :​

OUI, dès lors que l’activité comporte des manutentions manuelles.​

Contrairement à une idée reçue, la formation gestes et postures n’est pas une obligation « générale » pour toutes les entreprises, mais elle devient obligatoire dès qu’un poste implique des manutentions manuelles ou des efforts physiques.​

Qui est concerné ? :​

La formation gestes et postures de SECURIFORM concerne un très large éventail de métiers et secteurs :​

Secteur industriel :​

• Agents de manutention, caristes, magasiniers​

• Ouvriers de production, opérateurs sur machines​

• Personnel de maintenance, techniciens​

• Employés logistiques, préparateurs de commandes​

Secteur santé et médico-social :​

• Aides-soignants, infirmiers manipulant ou mobilisant des patients​

• Personnels d’EHPAD, maisons de retraite​

• Aides à domicile, auxiliaires de vie​

• Personnel de crèches soulevant fréquemment des enfants​

Secteur tertiaire et bureaux :​

• Salariés en travail sur écran avec postures assises prolongées​

• Personnel administratif mal installé ergonomiquement​

• Employés de bureaux effectuant des déplacements de dossiers, archives​

Secteur collectivités et services publics :​

• Agents territoriaux, personnels techniques​

• ATSEM (agents territoriaux spécialisés des écoles maternelles)​

• Agents d’entretien, personnels de nettoyage​

Secteur transport et logistique :​

• Chauffeurs-livreurs, déménageurs​

• Personnel d’entrepôts, magasins, parcs de stockage​

• Employés de plates-formes logistiques​

Secteur commerce et restauration :​

• Employés de grande distribution gérant stocks et rayons​

• Personnels de restauration manipulant ustensiles, plats, stocks​

• Vendeurs déplaçant marchandises​

Quand la formation est-elle obligatoire ? :​

La formation gestes et postures doit être dispensée :​

• À l’embauche : tout nouveau salarié occupant un poste à risque doit recevoir la formation avant de débuter​

• Lors d’un changement de poste : si le nouveau poste comporte des manutentions alors que l’ancien n’en comportait pas​

• Après un arrêt de travail ≥ 21 jours : pour réadaptation et prévention de la récidive​

• Sur recommandation du médecin du travail : si le médecin identifie un risque TMS chez le salarié​

• En recyclage régulier : tous les 2-3 ans pour maintenir les compétences et actualiser les connaissances​

Les conséquences juridiques de la non-conformité :​

La formation gestes et postures n’est pas une simple recommandation. Son absence engage la responsabilité civile et pénale de l’employeur :​

Responsabilité civile :​

• En cas d’accident du travail ou de maladie professionnelle liée à une mauvaise manutention, l’absence de formation constitue une faute de l’employeur​

• Le salarié victime peut engager une action en reconnaissance de faute inexcusable de l’employeur​

• Les indemnisations dues au salarié sont alors considérablement augmentées (majoration de la rente d’incapacité, indemnisation complémentaire pour préjudices)​

Responsabilité pénale :​

• Le manquement à l’obligation de formation constitue une violation du Code du travail​

• L’employeur s’expose à des amendes prononcées par l’inspection du travail​

• En cas d’accident grave, des poursuites pénales peuvent être engagées contre le dirigeant personnellement​

Obligation de résultat en matière de sécurité :​

Au-delà de l’article R4541-8 spécifique aux manutentions, l’article L4121-1 du Code du travail impose à l’employeur une obligation générale de sécurité de résultat :​

« L’employeur prend les mesures nécessaires pour assurer la sécurité et protéger la santé physique et mentale des travailleurs ».​

Cette obligation de résultat signifie que l’employeur ne peut se contenter de « faire des efforts » ; il doit effectivement garantir la sécurité, ce qui inclut impérativement la formation gestes et postures pour les postes à risque.​

Les TMS : un enjeu de santé publique justifiant l’obligation :​

Les troubles musculosquelettiques (TMS) représentent la première cause de maladie professionnelle en France et dans la plupart des pays développés :​

• 85% des maladies professionnelles reconnues sont des TMS​

• La lombalgie (mal de dos) représente 20% des maladies professionnelles déclarées​

• 3 travailleurs sur 5 souffrent d’un TMS en Europe​

• Près de 50% des travailleurs interrogés souffrent de maux de dos​

• 44% des travailleurs souffrent des membres supérieurs (épaules, cou, bras)​

Les coûts indirects pour les entreprises sont massifs :​

• Arrêts de travail prolongés (moyenne de 60 jours pour une lombalgie professionnelle)​

• Absentéisme et désorganisation de la production​

• Reclassements professionnels coûteux​

• Augmentation des cotisations AT/MP (accidents du travail / maladies professionnelles)​

La formation gestes et postures est donc un investissement stratégique qui permet de réduire drastiquement ces risques et ces coûts.​

Le module « Le squelette et la musculature » et « Les accidents de la colonne vertébrale » de la formation gestes et postures de SECURIFORM couvre les fondamentaux biomécaniques essentiels. Comprendre l’anatomie et les mécanismes de blessure permet aux salariés de prendre conscience des risques et d’adopter les bons gestes de manière durable.​

Anatomie simplifiée de la colonne vertébrale :​

La formation gestes et postures enseigne que la colonne vertébrale (ou rachis) est la structure centrale du squelette humain, composée de :​

Les vertèbres : 33 os empilés formant la colonne :​

• 7 vertèbres cervicales (cou)​

• 12 vertèbres dorsales/thoraciques (haut et milieu du dos)​

• 5 vertèbres lombaires (bas du dos) – la zone la plus sollicitée lors des manutentions​

• 5 vertèbres sacrées (soudées formant le sacrum)​

• 4 vertèbres coccygiennes (soudées formant le coccyx)​

Les disques intervertébraux : structures essentielles situées entre chaque vertèbre :​

• Rôle d’amortisseur : absorbent les chocs et permettent la mobilité de la colonne​

• Composition : noyau gélatineux central (nucleus pulposus) entouré d’un anneau fibreux résistant​

• Zone de fragilité : les disques n’ont pas de vascularisation directe et se nourrissent par diffusion, ce qui limite leur capacité de régénération​

Les courbures naturelles de la colonne (lordoses et cyphoses) :​

• Lordose cervicale : courbure concave vers l’arrière au niveau du cou​

• Cyphose dorsale : courbure convexe vers l’arrière au niveau du milieu du dos​

• Lordose lombaire : courbure concave vers l’arrière au niveau du bas du dos​

La formation gestes et postures insiste : ces courbures naturelles doivent être respectées et maintenues lors de toute manutention. Toute flexion excessive ou torsion de la colonne vertébrale augmente dramatiquement les contraintes sur les disques.​

Les muscles paravertébraux et abdominaux :​

• Muscles profonds du dos : stabilisent la colonne vertébrale​

• Muscles abdominaux : constituent une sangle naturelle qui protège la colonne en créant une pression intra-abdominale​

• Muscles des jambes (quadriceps, fessiers) : les plus puissants du corps, capables de soulever des charges importantes​

Les mécanismes d’accidents de la colonne vertébrale :​

La formation gestes et postures détaille les trois mécanismes principaux de blessure :​

1. La compression excessive des disques intervertébraux :​

Lorsqu’une personne soulève une charge en se penchant vers l’avant avec le dos courbé, les disques lombaires subissent une compression asymétrique énorme :​

• Le poids du corps (environ 50% du poids total au niveau lombaire) s’ajoute au poids de la charge manipulée​

• Le bras de levier créé par la distance entre la charge et la colonne vertébrale multiplie la force exercée sur les disques​

• Exemple : porter une charge de 20 kg à bout de bras peut générer une contrainte de 200-300 kg sur les disques lombaires inférieurs (L4-L5, L5-S1)​

Cette compression excessive écrase le noyau gélatineux du disque qui tend à s’échapper vers l’extérieur, fissurant l’anneau fibreux. À force de répétitions, le noyau peut sortir complètement : c’est la hernie discale.​

2. Les torsions en charge :​

Lorsqu’une personne tourne le tronc tout en portant une charge, les disques subissent des contraintes en cisaillement :​

• Les fibres de l’anneau fibreux sont conçues pour résister à la compression verticale, pas aux torsions​

• Les torsions répétées fragilisent et déchirent progressivement l’anneau​

• Résultat : lumbagos, sciatiques, hernies discales​

La formation gestes et postures enseigne la règle absolue : JAMAIS de torsion du tronc en portant une charge. Il faut pivoter avec les pieds, pas avec le dos.​

3. Les charges dynamiques et les à-coups :​

Lorsqu’une personne arrache brutalement une charge du sol ou la rattrape en chute, les forces générées peuvent être 3 à 5 fois supérieures au poids réel de la charge :​

• Les muscles et ligaments peuvent se déchirer (entorses lombaires, élongations)​

• Les disques peuvent être écrasés instantanément​

• Les vertèbres elles-mêmes peuvent se fracturer (tassements vertébraux)​

Les principales pathologies de la colonne vertébrale liées aux manutentions :​

La formation gestes et postures couvre les pathologies courantes :​

La lombalgie aiguë (lumbago) :​

• Douleur brutale dans le bas du dos, souvent déclenchée par un mouvement de soulèvement​

• Contracture musculaire intense bloquant les mouvements​

• Durée : généralement 3-7 jours avec repos et traitement​

• Récidives fréquentes si les gestes ne sont pas corrigés​

La lombalgie chronique :​

• Douleur persistante durant plus de 3 mois​

• Impact majeur sur la qualité de vie et la capacité de travail​

• Peut évoluer vers une incapacité permanente​

La hernie discale :​

• Saillie du noyau du disque hors de son enveloppe, comprimant les nerfs adjacents​

• Sciatique : douleur irradiant dans la jambe lorsque le nerf sciatique est comprimé​

• Cruralgie : douleur irradiant vers l’avant de la cuisse lorsque le nerf crural est comprimé​

• Peut nécessiter une chirurgie dans les cas graves​

Depuis 1999, ces pathologies peuvent être reconnues comme maladie professionnelle (tableau 98 des maladies professionnelles) si :​

• Durée minimale de douleurs : 3 mois consécutifs​

• Lien avec le port de charges lourdes ou les vibrations​

• Exposition professionnelle d’au moins 5 ans​

Les facteurs aggravants :​

Le module « Les facteurs aggravants » de la formation gestes et postures de SECURIFORM identifie les éléments qui augmentent considérablement les risques de TMS :​

Facteurs biomécaniques :​

• Charges lourdes : au-delà de 25 kg pour un homme, 15 kg pour une femme​

• Répétitivité : gestes identiques répétés des centaines de fois par jour​

• Postures contraignantes : travail penché, bras en élévation, torsions​

• Efforts statiques prolongés : maintien d’une posture fixe​

Facteurs organisationnels :​

• Rythme de travail élevé : pression temporelle excessive​

• Absence de pauses : pas de temps de récupération​

• Manque de variété des tâches : sollicitation toujours des mêmes structures​

Facteurs environnementaux :​

• Froid : rigidifie les muscles et tendons​

• Vibrations : transmises par outils ou véhicules​

• Éclairage insuffisant : mauvaises postures compensatoires​

Facteurs individuels :​

• Âge : capacités physiques diminuent progressivement​

• Condition physique : sédentarité, surpoids​

• Antécédents : lombalgies antérieures augmentent risque de récidive​

• Tabagisme : réduit l’oxygénation des disques

Les modules « Lever et porter des charges », « La recherche de l’équilibre », « L’économie de l’effort », et « Le choix des prises » de la formation gestes et postures de SECURIFORM constituent le cœur pratique de la formation. Ces techniques, enseignées de manière essentiellement pratique comme l’exige le Code du travail, permettent de protéger durablement la santé des travailleurs.​

Les principes fondamentaux de manutention sécuritaire :​

La formation gestes et postures enseigne six principes fondamentaux applicables à toute manutention :​

Principe 1 : Se rapprocher au maximum de la charge :​

C’est le principe le plus important de la manutention sécuritaire :​

• Plus la charge est éloignée du corps, plus la contrainte sur la colonne vertébrale est élevée (principe du bras de levier)​

• Objectif : maintenir la charge le plus près possible du centre de gravité du corps (situé approximativement au niveau du bassin)​

• En pratique : se placer directement face à l’objet, « encadrer » la charge avec les pieds avant de la soulever​

Règle d’or : porter une charge à 30 cm du corps est deux fois moins contraignant que la porter à 60 cm.​

Principe 2 : Rechercher l’équilibre en écartant et décalant les pieds :​

Avant de soulever une charge, il faut établir une base stable :​

• Écarter les pieds : à une distance raisonnable, généralement la largeur du bassin​

• Décaler un pied par rapport à l’autre : créer un appui en « fente avant » qui permet de contrer les déséquilibres avant-arrière et latéraux​

• Répartir le poids : environ 60% sur la jambe avant, 40% sur la jambe arrière​

Cette posture garantit la stabilité et facilite le transfert du poids lors du soulèvement.​

Principe 3 : Fléchir les genoux, utiliser la force des jambes :​

C’est le principe technique central enseigné dans la formation gestes et postures :​

Pourquoi ? :​

• Les muscles des jambes (quadriceps, fessiers) sont 3 à 4 fois plus puissants que les muscles du dos​

• Utiliser la force des jambes préserve la colonne vertébrale en maintenant le dos droit​

Comment faire ? :​

• Plier les jambes en gardant un angle ouvert entre le mollet et la cuisse (environ 90-110°)​

• Descendre en « position de squat » pour se rapprocher de la charge​

• Soulever en poussant sur les jambes, comme si on voulait pousser le sol avec les pieds​

• Garder le dos droit pendant toute la manœuvre​

À ÉVITER ABSOLUMENT :​

• NE JAMAIS se pencher en avant avec les jambes tendues pour saisir une charge au sol​

• NE JAMAIS soulever en « tirant » avec le dos courbé​

• Cette posture génère des contraintes de 200-400 kg sur les disques lombaires pour une charge de seulement 20 kg​

Principe 4 : Maintenir le dos droit, respecter les courbures naturelles :​

La colonne vertébrale doit rester dans sa position naturelle pendant toute la manutention :​

Comment faire ? :​

• Désengager les épaules en les tirant légèrement vers l’arrière​

• Cambrer légèrement le buste pour maintenir la lordose lombaire naturelle​

• Relever la tête et regarder devant soi (pas vers le sol)​

• Rentrer légèrement le menton​

Cette posture garantit que les disques intervertébraux sont sollicités uniformément et non asymétriquement.​

Principe 5 : Assurer une prise ferme et sécurisée :​

Le choix des prises est un élément critique enseigné dans la formation gestes et postures :​

• Utiliser la paume des mains et la base des doigts, jamais du bout des doigts​

• Saisir fermement pour bien répartir le poids et éviter que la charge glisse​

• Préférer les prises symétriques : deux mains à la même hauteur​

• Vérifier les poignées ou points de préhension avant de soulever​

Pour les charges encombrantes ou lourdes :​

• Privilégier le travail à deux personnes : coordination verbale, soulèvement synchronisé​

• Utiliser des aides techniques : sangles, crochets, ventouses si disponibles​

Principe 6 : Éviter les torsions, pivoter avec les pieds :​

JAMAIS de rotation du tronc en portant une charge :​

À faire :​

• Pivoter avec les pieds en déplaçant tout le corps, pas seulement le tronc​

• Se repositionner face à la destination avant de déposer la charge​

À éviter :​

• Tourner le tronc tout en maintenant les pieds fixes​

• Les torsions cisaillent les disques intervertébraux​

L’économie de l’effort : techniques avancées :​

Le module « L’économie de l’effort » de la formation gestes et postures enseigne des stratégies complémentaires pour réduire la fatigue :​

Anticiper et planifier les manutentions :​

• Repérer le parcours avant de soulever : éviter obstacles, marches, portes étroites​

• Préparer la zone de destination : dégager l’espace, ouvrir les portes​

• Regrouper les manutentions : éviter les allers-retours inutiles​

Utiliser les aides mécaniques disponibles :​

• Chariots, transpalettes, diables, rolls​

• Tables élévatrices pour éviter de se pencher​

• Convoyeurs, tapis roulants pour déplacements longs​

Alterner les tâches et faire des pauses :​

• Varier les postures tout au long de la journée pour éviter sollicitation prolongée des mêmes structures​

• Règle des 30-30-30 : changer de position toutes les 30 minutes, faire 30 secondes d’étirements toutes les 30 minutes​

• Pauses de récupération suffisantes entre les séquences de manutention intensive​

Faire des échauffements et étirements :​

• Échauffement musculaire en début de poste : mobilisations articulaires, échauffement progressif​

• Étirements réguliers en cours de journée pour détendre les muscles sollicités​

Techniques de dépose sécurisée :​

La formation gestes et postures enseigne que déposer une charge est aussi risqué que la soulever :​

• Fléchir les genoux pour descendre progressivement la charge​

• Garder le dos droit pendant toute la descente​

• Déposer en douceur, jamais lâcher brutalement​

• Se rapprocher de la surface de dépose​

Les modules « Les différents postes de travail », « L’organisation de la zone de travail », « L’organisation des manutentions » et « Les équipements de protection individuelle » de la formation gestes et postures de SECURIFORM couvrent la dimension organisationnelle et préventive à long terme. Ces aménagements structurels réduisent drastiquement les risques de TMS en agissant en amont des situations dangereuses.​

Les principes généraux de prévention des TMS :​

La formation gestes et postures enseigne que la prévention des TMS repose sur une démarche globale combinant plusieurs approches :​

Hiérarchie des mesures de prévention (selon les principes généraux de prévention du Code du travail) :​

1. Supprimer le risque à la source : éliminer ou réduire les manutentions manuelles​

2. Substituer : remplacer les manutentions manuelles par des moyens mécaniques​

3. Organiser : améliorer l’organisation du travail et des postes​

4. Former : enseigner les gestes et postures appropriés​

5. Protéger individuellement : équipements de protection individuelle en dernier recours​

L’organisation des manutentions :​

Le module « L’organisation des manutentions » de la formation gestes et postures détaille comment structurer le travail pour minimiser les risques :​

Réduction des charges manipulées :​

• Fractionner les charges : diviser les colis volumineux en unités plus petites​

• Limiter le poids unitaire : respecter les limites recommandées (25 kg homme, 15 kg femme)​

• Regrouper dans des conteneurs : utiliser des unités logistiques normalisées (palettes, rolls, ULD) déplacées mécaniquement​

Réduction des distances et déplacements :​

• Rapprocher les zones de stockage des zones d’utilisation​

• Organiser les flux logistiques : minimiser les trajets avec charge en main​

• Supprimer les déplacements inutiles : analyser et optimiser les circuits​

Utilisation d’aides techniques :​

• Chariots et engins de manutention : transpalettes, gerbeurs, chariots élévateurs​

• Tables élévatrices : permettent d’ajuster la hauteur de travail pour éviter flexions du dos​

• Tapis roulants et convoyeurs : pour déplacements longs ou répétitifs​

• Aides au levage : potences, palans, grues, appareils à ventouse​

• Aides au chargement : hayons élévateurs, rampes d’accès​

Alternance des tâches :​

• Varier les activités : alterner manutentions et tâches sédentaires​

• Rotation des postes : éviter qu’une personne effectue des manutentions toute la journée​

• Pauses programmées : temps de récupération suffisants​

L’organisation de la zone de travail :​

Le module « L’organisation de la zone de travail » enseigne l’aménagement ergonomique des espaces :​

Hauteur de travail optimale :​

• Principe : éviter les flexions répétées du dos​

• Hauteur idéale : selon la tâche, généralement entre 75-95 cm du sol​

• Solutions : tables réglables, rehausses, plans inclinés​

Accessibilité des charges :​

• Zone de confort : entre les genoux et les épaules, à moins de 40 cm du corps​

• À éviter : charges au sol nécessitant de se baisser, charges en hauteur nécessitant de lever les bras​

• Solutions : rayonnages à hauteur ergonomique, systèmes de dépose intermédiaires​

Espace suffisant :​

• Dégagement : permettre les mouvements sans contraintes posturales​

• Largeur des allées : suffisante pour permettre le passage avec charges ou chariots​

• Absence d’obstacles : sol dégagé, circulation fluide​

Les différents postes de travail : adaptations spécifiques :​

La formation gestes et postures couvre les adaptations ergonomiques selon les types de postes :​

Postes de manutention répétitive (entrepôts, logistique) :​

• Hauteur de prélèvement : entre 60 cm et 1,20 m du sol (zone or)​

• Systèmes Pick-to-Light : guidage lumineux réduisant recherche visuelle​

• Chariots à niveau variable : s’ajustent automatiquement pour maintenir hauteur optimale​

Postes assis prolongés (bureaux, travail sur écran) :​

• Chaise ergonomique : réglable en hauteur, dossier soutenant lordose lombaire, accoudoirs​

• Écran à hauteur des yeux : éviter flexion cervicale​

• Clavier et souris : à portée de main sans extension des bras​

• Alternance assis-debout : bureaux réglables en hauteur permettant variation posturale​

Postes debout prolongés (production, vente) :​

• Tapis anti-fatigue : réduisent contraintes sur jambes et dos​

• Appui fessier : permet repos partiel sans s’asseoir complètement​

• Variation des postures : possibilité de déplacements réguliers​

Postes en milieu sanitaire (aide à la personne, soins) :​

• Lits réglables en hauteur : permettent mobilisation des patients sans flexion du dos​

• Verticalisateurs, lève-personnes : dispositifs mécaniques pour transferts​

• Draps de glisse : facilitent déplacements latéraux des patients​

• Guidons de transfert : aides techniques pour lever le patient​

Les équipements de protection individuelle (EPI) :​

Le module « Les équipements de protection individuelle » de la formation gestes et postures couvre les EPI spécifiques aux manutentions :​

Gants de manutention :​

• Protection : contre coupures, abrasions, écrasements​

• Adhérence : améliore la prise et réduit l’effort de serrage​

• Choix : adapté au type de charges manipulées​

Chaussures de sécurité :​

• Coque de protection : protège les orteils contre écrasements​

• Semelle anti-perforation : protection contre objets pointus​

• Semelle antidérapante : stabilité lors des déplacements avec charges​

Ceintures lombaires (usage controversé) :​

• Principe : soutien externe de la colonne lombaire​

• ATTENTION : l’utilisation prolongée peut affaiblir les muscles du dos​

• Les ceintures ne doivent JAMAIS remplacer une formation aux gestes et postures appropriés​

• Usage limité : situations exceptionnelles, charges inhabituellement lourdes​

Vêtements de travail adaptés :​

• Liberté de mouvement : ne pas entraver les gestes​

• Protection climatique : contre froid (rigidifie muscles) ou chaleur excessive​

L’examen des difficultés particulières rencontrées dans l’entreprise :​

La formation gestes et postures de SECURIFORM se termine systématiquement par une phase d’analyse des situations réelles de l’entreprise cliente :​

Approche participative :​

• Observation des postes : visite des lieux de travail réels​

• Échanges avec les salariés : identification des situations problématiques vécues​

• Analyse collective : recherche de solutions adaptées au contexte spécifique​

Manutentions diverses avec le matériel de l’entreprise :​

• Mise en pratique : exercices avec les charges, équipements et contraintes réelles de l’entreprise​

• Corrections individualisées : adaptations techniques selon morphologie et poste​

Plan d’amélioration continue :​

• Identification des priorités : situations les plus à risque​

• Propositions concrètes : aménagements, équipements, réorganisations​

• Suivi : réévaluation régulière de l’efficacité des mesures​

La formation gestes et postures proposée par SECURIFORM constitue un élément obligatoire de la conformité réglementaire (article R4541-8 du Code du travail) et un investissement stratégique majeur dans la prévention des troubles musculosquelettiques (TMS), première cause de maladie professionnelle. Elle couvre les fondamentaux biomécaniques (anatomie de la colonne vertébrale, mécanismes de blessure), les techniques pratiques de manutention sécuritaire (utilisation de la force des jambes, recherche d’équilibre, économie d’effort), et l’organisation ergonomique des postes et zones de travail. En formant vos salariés via cette formation gestes et postures essentiellement pratique, vous réduisez drastiquement les arrêts de travail, l’absentéisme et les coûts liés aux TMS, vous démontrez votre engagement envers la sécurité et la santé de vos collaborateurs, et vous protégez juridiquement votre entreprise contre les risques de poursuites en cas d’accident. Le recyclage régulier (tous les 2-3 ans) garantit le maintien durable des compétences et l’adaptation aux évolutions des postes de travail.